Les horloges dansent leur ballet fou,
Une heure en avant, une heure en arrière,
Mon sommeil titube comme un grand sou
Dans ce carrousel temporel éphémère !
Marre, marre, marre
De ce changeant et stupide cauchemar
Pars, pars, pars
Toi le système qui m'accapare
Une minute s'étire, une autre se contracte,
Le réveil baille, les pendules s'affolent,
Mon cerveau fait des pirouettes compactes
Entre réalité et délires frivoles.
Marre, marre, marre
Je veux qu'enfin tu te barres
Pars, pars, pars
Laisse moi vivre même en retard
Hop ! On avance, hop ! On recule,
Ce jeu de montagnes russes horaires
Où mon rythme biologique capitule
Devant cette farce communautaire.
Marre, marre, marre
Tu n'es pas un fruit du hasard
Pars, pars, pars
On m'impose ta cueillette purgatoire
Le matin, dans l'envie que ça s'arrête
Mon café tremble, la montre m'explose,
Ce changement d'heure n'est pas ma fête
Le temps se moque, rigole et je vais morose
Main dans la main
Je vais sur le chemin
Qui conduit en joie
Main dans la main
Je suis le sentier divin
Qui s'accompagne avec toi
Toi qui est venue quand j'appelais
Toi qui est venue quand je te cherchais
Toi par qui je suis largement sauvé
Toi sans rien attendre tu as marché
Tout au long des sentiers brulants
Sous le soleil, la pluie, le vent
Je vais le cœur chantant
Car de toi je vis énormément
Main dans la main
Avec toi je vais bien
Il y a tant de merveilles
Main dans la main
Je pars aux routes de mon destin
Là où je sais que tout s'éveille
(photo prise par moi le 08 Octobre 2025
Au Parc De La Pépinière, et modifiée, réduite par mes soins)
Les feuilles s'en vont au vent léger
L'automne les pousse a tomber
La Nature revêt un manteau jaune or
Couleur du temps d'avant hiver pour la flore
Je plonge mon esprit indéfiniment dans cette danse éternelle
Ce tourbillon fait d'illusion et de chimères
Devant le seuil des portes se pose le feuillage éphémère
La pauvre nature tombée là attend qu'on ramasse à la pelle
Fenêtre d'Automne qui s'ouvre sur bois et jardins
Tes arbres comme autant de centenaires étiques
Vivent leurs derniers souffles fantastiques
Miroirs de l’été et du printemps perdus pour demain
Laissez la flore s'en aller, c'est son temps qui passe
Sa sève qui gouverne sa splendeur se repose en surface
L'Hiver passé, elle survient et s'impose sans effort
Se renouvelle et resplendit de nouveau dans le décor
Sous le voile léger et naissant de sa beauté saisonnière
L'Automne enchaîne son heure par de modestes journées
La fleur que vous sentez soupire déjà de son séjour en terre
Elle s’évapore mais dure par les poètes, prestige littéraire à l'encenser
Ô toute poésie, ô toute littérature qui pour les saisons
Exaltent l'esprit de la flore dans son milieu jardinier
Soyez peintre du monde bucolique des fleurs en toute occasion
Ô poésie de ton âme certaine soit en cet automne remerciée
Les feuilles s'envolent au vent fort
L'automne les pousse encore et encore
La Nature revêt son manteau jaune doré
Couleur du temps en attente de l'hiver annoncé
Voir la misère, entendre les peines,
Chaque jour affronter la dure réalité,
Consacrer une vie à pleurer pour l’humanité.
Non ! Sur terre il faut chanter la même et joyeuse rengaine.
À nos portes alors si facilement la misère s’oublie.
Flottent les nouvelles, et c’est pour mieux te choquer, mon enfant
La tristesse, l’horreur quotidienne t’empêchent de manger et te lassent.
Entends-tu encore les gens qui lancent des cris,
Des appels à l’aide pour qu’un seul vienne les sortir du néant ?
Ton assiette à toi sans cesse se remplit et puis tout ça passe.
Ton monde ennuyé et dérangé oublie vite les vraies valeurs
Ayant ses yeux qui se tournent pour ne rien voir,
Ses oreilles qui se bouchent pour ne point entendre
Et des malheureux devant les sourds, les aveugles meurent
Leur trop grande différence les a poussé loin de ton savoir
N’y a-t-il pas de bonnes manières qu’il faut surtout apprendre ?
Si tu veux connaître et t’abreuver des cultures et des lois,
N’oseras-tu pas t’insurger ? Toi qui reste un petit mouton qui suit
Ton maître Panurge quand il ordonne, lui qui doit t’enseigner la vie.
De son domaine ne restera-t-il pas une parcelle pour deux ou trois ?
Quand un seul décide pour l’intérêt de la populace
A-t-il envisagé la place qui sera faite pour chacun d’entre nous ?
Bien qu’honorable son désir d’apporter le bonheur en masse
Maître Panurge en oublie tous les chemins qui seront pris de nous.
Tel un aigle, son magnifique envol lui fait toucher les hauts cieux
Il ne voit qu’un ciel bleu, en bas la vie, elle, elle continue toujours.
Il se posera sur une haute montagne à la fin du jour
Comme tout ce qui vit, il se nourrira, ses ailes reposera un peu.
Tout le monde agit ainsi, je le crois, sur notre bonne vieille terre.
Seul maître à bord de son vaisseau, ne pas s’abaisser à descendre,
Volant sa course dans un ciel si bleu, si loin des autres en misère.
Regarder sans voir, oubliant notre paire d’yeux, ça peut encore attendre.