Fuyez ! Fuyez !
Vous les sobres qui restez sains et propres dans le quotidien
La nuit arrive avec son lot d'horreur
La nuit honteuse que les Dieux si endormis eux même ne voient pas
Quittez ! Quittez !
Les chemins de la ville car des Bêtes assoiffées en prennent le terrain
Sentez vous crépir cet appel ardent de la débauche sonner son heure ?
Les plus secrets rêves que l'on n'ose avouer vont surgir ici bas
Dans ta maison déserte tu ressens ce désir latent de la nuit
Tu perçois cette invitation à la luxure obscure qui s'offre à toi
C'est l'heure où les Bêtes sortent de leur repaire pour assouvir leurs faims et affreuses orgies
L'heure nocturne où tout s'entremêle dans l'obscurité généreuse qui aide à satisfaire les émois
Les Bêtes et les Dieux se heurtent dans l'atmosphère chaude des bacchanales
La noirceur des secrètes places où se déroule l'indécent si propice à tout ce mal
Qui rejoindra le troupeau des Bêtes confuses et malsaines
Qui rejoindra leur vie de péchés aux conduites si vilaines
Les vendanges commencent et l'air se fait déjà frais
Dès lors on perd les jours longs de l'été encore si proche
On rêve simplement d'un peu de la chaleur des belles journées
Les estivants reviennent après les vacances qui s'effilochent
Mon amour, moi aussi je reviens vers toi, ton accueil m'enflamme
Toi qui m'apporte le don de toi et ton feu en ces frais soirs d'automne
Tu me donnes de ton cœur tout ce qui me réchauffe l'âme
Et je savoure toutes ces exquises envies que tu m'occasionnes.
Allongés sur le lit, on se dénude, commencent alors nos tendres ébats
Nous allons nous chérir pour une nouvelle et merveilleuse fois
La nuit devient froide alors qu'entre nous déjà le bouillant appel
De nos deux corps fiévreux de volupté donne à notre appétit des ailes
Atteindre le septième ciel en se nourrissant des goûts de l'autre
Atteindre un nirvana d'automne qui assure l'exaltation qui est nôtre
Le tourbillon de nos sens nous embarque vers un adorable voyage
D'escales libertines en pauses stimulantes nous alimenterons nos vagabondages.
Les vendanges recommencent et l'air est déjà trop frais
Les jours longs de l'été se perdent avec octobre venu
On rêve gentiment de la chaleur de nos corps embrasés
Du feu absent en ces froides journées qui s'atténuent
Mon amour, je suis encore là pour nos heures qui s'enflamment
Nos heureuses voluptés qui doucement nous bouillonnent
Nos cœurs portant toujours ce qui réchauffe nos âmes
Merveilleux espoirs ardents en ces frais soirs d'automne.
Il fait trop froid dehors en cet hiver déjà commencé
Je préfère rester sous la couette avec toi mon adorée
Là, tout deux à se réchauffer alors que nos cœurs s'embrasent
Et donnent l'émoi à nos prologues qui peu à peu s'improvisent cocasses
Près de la cheminée le chien s'étire heureux et s'endort dans cette douceur
Le chat près du dogue lui aussi se réjouit totalement de ce feu du bonheur
La neige commence à tomber, le vent souffle et agite les petits flocons
Qui donnent au sol de nos rues la couleur blanche que nous contemplons
Dans tout ce laiteux halo les quelques pas des badauds sont vite recouverts
La pluie des flocons se fixe sur les visages des passants pressés dans cet atmosphère
Dans le berceau de nos ébats, là où est né notre passionnel sentiment nous dormons
Tel les ours ensommeillés à la saison froide, de notre sieste pour mieux se reconquérir
Cette volupté, ce calme et ce petit peu d'apaisement qui nous gagne nous apprécions
Comme l'hiver anesthésie la terre aussi bien que nos habitudes, le printemps fera tout repartir
Mon hiver, pas trop estimé de ton climat glacial pourtant ta part aussi tu nous donnes
Ralentir les sols pour mieux renouveler nos semailles, un répit dans le tourbillon des entrains,
Paralyser les mauvaises ardeurs pour que la paix puisse deux mois subsister enfin
Il faut te commémorer aussi, tu n'es point mon automne (monotone)